ACEF

L’éditeur Thomson Reuters a récemment décidé de retirer le contenu de Web of Science des solutions discovery Primo Central Index (PCI), EDS et Summon. À partir du 1er janvier 2014, les données de WoS ne seront ainsi plus disponibles pour les clients de discovery par ailleurs abonnés à Web of Science :

Thomson Reuters has decided to focus on enabling customers and end users to use the Web of Science research discovery environment as the primary interface for authoritative search and evaluation of citation connected research. For this reason Thomson Reuters will no longer make Web of Science content available for indexing within EBSCO, Summon, or Primo Central.  Thomson Reuters will, however, continue to support Web of Science accessibility via integrated federated search tools that are available in Primo or other systems.

Cette décision est très sans doute liée au récent projet pilote de linking entre Google et Thomson Reuters, en partenariat avec 125 universités :

This summer, the two companies piloted linking their content at more than 125 leading university research institutions worldwide. When Google Scholar users at the participating institutions hit the Scholar search results page, they see a new Web of Science link directly in the results, under the article preview, as part of Scholar’s familiar navigation bar. On Web of Science, subscribers now can move directly from a Web of Science record to a Scholar search on the same item.

En termes de visibilité des données, l’impact de cette décision devrait être limité pour de très nombreux utilisateurs de Primo Central. En effet, pour les institutions qui disposent en parallèle d’une souscription à la base de données Scopus (Elsevier), cette ressource vient tout récemment d’être pleinement intégrée à Primo Central (données bibliographiques et liens vers les citations). La mise à jour de Scopus dans PCI se fait de façon hebdomadaire. Par ailleurs, à l’heure actuelle, les données bibliographiques de plus de 170 éditeurs et fournisseurs sont directement indexés dans Primo Central (American Institute of Physics, American Mathematical Society, American Psychological Association, Annual Reviews, BioOne, Brepols, Brill, CAB International, CAIRN, Cambridge University Press, CrossRef, Dawsonera, DOAJ, Ebooks Corporation, Ebrary, Érudit, Elsevier, Emerald, IEEE Publishing, IOP Publishing, JSTOR, John Wiley, LexisNexis, MIT Press , Modern Language Association, Nature Publishing Group , OAPEN, OECD, Oxford University Press, Palgrave Macmillan SAGE Publications, SciELO, Springer, Taylor & Francis, Walter de Gruyter…). Sur un plan strictement bibliographique, le recouvrement des données éditeurs et fournisseurs intégrées à Primo Central avec les données issues de Web of Science est probablement élevé.

Cette décision de Thomson Reuters rappelle quelque peu la « guerre des métadonnées » entre Ex Libris et EBSCO. En 2009, les deux sociétés ont signé un accord de partenariat pour intégrer des bases de données telles que Academic Search et Business Source dans Primo Central. En 2010, avec le déploiement progressif de sa propre solution EBSCO Discovery Service (EDS), EBSCO a décidé de ne plus rendre ses bases accessibles via Primo Central. Ainsi, à partir de janvier 2011, les données n’étaient plus accessibles aux clients Primo Central souscrivant aux bases de données EBSCO que via des API dédicacées. Les API EBSCO ne permettant cependant pas le même niveau d’accessibilité aux données qu’une intégration à part entière, plusieurs clients EBSCO-Ex Libris ont été déçus de ce changement de politique. Cela a amené l’International Group of Ex Libris Users (IGeLU) et l’ELUNA (Ex Libris Users of North America) à lancer en 2011 une pétition en faveur d’une plus grande mise à disposition des métadonnées par les éditeurs et agrégateurs. À ce jour, cette pétition a rassemblé plus de 470 signataires.